Ismaël Mouaraki
D’origine franco-marocaine, Ismaël Mouaraki découvre les danses urbaines à l’âge de douze ans dans sa région natale, à Nancy en France. Il découvre le langage chorégraphique contemporain au contact du chorégraphe Xavier Lot en résidence au Centre culturel André Malraux (Scène nationale de Vandoeuvre), avec qui il collabore comme interprète pendant plus de trois ans. Une main tendue qui a permis à l’artiste de s’émanciper.
Artiste et entrepreneur de corps et d'esprit
Pour lui, la danse est un vecteur des phénomènes sociaux et de la condition humaine : lorsqu’Ismaël amorce un processus de recherche, c’est pour découvrir les empreintes laissées par notre environnement culturel et social, qui sculptent immanquablement notre corps.
Que ce soit dans Loops (2008), dans le duo Slam en/Corps (2009) en collaboration avec la slameuse Queen KA, dans son solo RefleXction (2010) ou ses pièces de groupes Lien(s) (2016), oZe (2019) et Phenomena (2019), tout s’articule autour des notions de polarités, de contrôle, de domination et de la perception de l’individu dans le groupe. Dans sa dernière création, Le sacre de Lila (2022), ce sont 10 danseurs du Québec et du Maroc qu'il réunit sur scène pour célébrer les rituels sacrés de son pays d'origine.
Depuis ses premiers pas de hip-hop jusqu’à la présentation de ses œuvres dans des espaces de renoms internationaux tels que l’Agora de la danse à Montréal, le Lincoln Center for the Arts à New York, aux PAMS de Séoul ou l’Internationale Tanzmesse nrw à Düsseldorf, Ismaël Mouaraki a su prendre des risques artistiques et créatifs. À la fois chorégraphe, danseur et enseignant, Ismaël travaille à l’essor de la danse à travers des commandes chorégraphiques au Canada et en Europe, à titre d’enseignant dans des centres de formation professionnels comme l’École de Danse Contemporaine de Montréal, l’École de Danse de Québec et l’École National de Cirque à Montréal, ou encore aux côtés de chorégraphes de renoms tels que Xavier Lot, Tony Masckott, la compagnie Accrorap, Philippe Découflé, Hélène Blackburn ou encore Dominique Porte.
En 2019, il est co-récipiendaire du Prix Envol décerné par les Prix de la danse de Montréal et le Conseil des arts de Montréal ex aequo avec la compagnie Tentacle Tribe, qui valorise la diversité culturelle de la communauté de la danse montréalaise.
De nouveau aux Prix de la danse de Montréal, il reçoit en 2023 le prix de la meilleure œuvre chorégraphique décerné par le Conseil des Arts et des Lettres du Québec pour sa pièce Le sacre de Lila.